Les tortures infligées aux animaux sont parfaitement invisibles aux yeux de ces consommateurs. La fourrure arrive chez les vendeurs sous la forme de vêtements élégants, fins, rares et chers. Les acheteurs peuvent donc à souhait ignorer l’envers d’un décor auquel ils ne sont jamais confrontés.
L’impact des campagnes « chocs » va naturellement décroissant. Le « déjà vu » moralisateur jouant en leur défaveur, l’utilisation de ces codes une fois encore, sans apporter de nouveauté au message, ne ferait office que de piqûre de rappel pour ceux qui se sont déjà montrés réceptifs à la cause des animaux. Chose que nous pouvons aisément faire tout en nous adressant à nos cibles principales avec bien plus d’impact.
L’information n’est pas morte, et le bruit court encore que porter de la fourrure est un acte de cruauté envers le règne animal. Tout en le ravivant, nous devons prendre conscience que nous visons une partie de la population que ce bruit a déjà atteint (sinon les précédentes campagnes), et qui a choisi de l’ignorer, sacrifiant volontairement son humanité sur l’autel des apparences. Plus schématiquement, ceux-ci se sont montrés plus réceptifs au discours de la mode que de la vérité.
Ces facteurs psychologiques sont d’une importance capitale : ils déterminent l’angle selon lequel nous atteindrons nos cibles. Ce qui NOUS choque le plus N’EST PAS ce qui LES atteint le plus.
La fourrure n’est qu’une question d’image, et c’est en son nom que survit l’un des commerces les plus ignobles du monde. Ce paradoxe profond est une faille essentielle dans le système de pensée de nos cibles.
Il est temps de rendre à la fourrure sa véritable image, et à son porteur le véritable bénéfice qu’il tirera de tels produits.
En cette fin d’année 2008, la Fondation Brigitte Bardot frappe fort avec une campagne au ton cynique qui s’affichera sur Paris et l’ile de France, dans le métro et sur les flancs de bus, sur Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Cannes, Nantes, Bordeaux, Nice.
Mais l’offensive de la fondation Brigitte Bardot contre la fourrure ne s’arrête pas là. Elle prévoit une campagne radio, sur internet, dans la presse et au cinéma.
Bonjour,
Je souhaiterai diffuser les images de votre campagne anti-fourrure :
« Porter de la fourrure, c’est porter la mort », sur mon compte Twitter @Parispourdemain et mon compte @Ma_Ca_Dame. Est-ce que c’est possible ?
Cordialement,
Marie Cabrolier